“regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras pas affirmer qu’il n’a pas d’âme” Victor Hugo

L’éducation positive, c’est quoi ?

Parce que finalement, personne n’a envie de dire qu’il donne une éducation négative. C’est moche “négatif”, ça donne pas envie. Positif, faut reconnaître, ça sonne tout de suite plus glamour !

Mais voilà…Du coup, tout le monde se dit “positif” et on s’y perd un peu.

Ne serait-ce que pour la simple raison que l’éducation ne peut -être que positive puisque son rôle est de permettre de vivre ensemble.

Oula… Ça devient confus tout ça.

Donc : l’éducation est une chose toujours positive. Elle permet de poser des règles, des limites, permettant à tous de vivre ensemble en bonne harmonie. En ce sens il n’existe pas d’éducation négative puisque le but est toujours le même : fixer des règles et des limites permettant de vivre ensemble en bonne harmonie.

Mais comment fixer ces règles et ces limites ?

C’est là que les choses varient sensiblement. Et c’est là que je vais commencer à parler d’éducation bienveillante, afin de simplifier.

Bienveillance : Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui – Larousse.fr
 

Si l’on se réfère à la définition du dictionnaire, la bienveillance est la capacité de se mettre à l’écoute et de comprendre l’autre. Et bien l’éducation bienveillante, c’est exactement ça.

Cette éducation part de l’idée que le chien est un chien, qu’il communique comme un chien et que le traiter en humain est une erreur. C’est à dire que l’on va interpréter ses erreurs, ses “bêtises” comme étant des actes normaux pour un chien.

De ce fait, nous allons lui apprendre les comportements corrects dans une société humaine en communicant “chien”

  • Aucun usage de violence

  • Apprendre à communiquer ensemble

  • Lui faire comprendre ce que l’on attend de lui

  • Lui apprendre les règles de vie dans la collectivité humaine

Le tout en respectant ses émotions (colère, peurs, joie, anxiété…) et en l’aidant à offrir un comportement adapté.

Bon tout ça… c’est bien joli. Mais comment on fait?

La règle numéro 1 : créer un climat de confiance !

Sans confiance, rien n’est possible… et pour ça et bien, il n’y a pas de miracle : jeux, balades, séances câlins sont indispensables.

La règle numéro 2 : Ne pas en demander trop, trop vite.

Parce que là… vous casseriez directement la confiance et donc la règle numéro 1 ne serait plus respecté.

Et ensuite ?

Ensuite, on part du principe que le chien est un être purement hédoniste. Si un comportement lui apporte un bienfait : il le répétera. Si un comportement ne lui apporte rien, ou pire, lui rapporte quelque chose qu’il n’apprécie pas : il cessera de le faire.

On appelle ça le renforcement.

Le renforcement peut-être positif ou négatif.

Le renforcement positif apporte un plus à votre compagnon. Par exemple : il reçoit une friandise chaque fois qu’il revient vers vous ? Il reviendra de plus en plus souvent.

Le renforcement négatif enlève un élément désagréable : par exemple : il tire comme un fou et s’étrangle au bout de sa laisse, lorsqu’il revient, la pression s’arrête et il peut respirer de nouveau. Il apprendra à revenir pour pouvoir respirer.

Bon d’accord… mais on puni jamais alors ?

Bah si… même en éducation bienveillante on puni. Et oui… bienveillance n’a jamais été synonyme de laxisme. Au contraire.

Mais là aussi, on parlera de

Punition positive : on ajoute un élément désagréable en cas de mauvais comportement. Par exemple, Brutus tire fort sur sa laisse. Pour le punir on donne un grand coup dans le collier. Il a mal et cesse de tirer.

Punition négative : on retire un privilège, quelque chose que le chien apprécie. Par exemple : Lulu tire fort sur sa laisse. Il veut avancer. On s’arrête, il ne peut plus avancer.

Oui mais la punition positive, c’est pas positif du tout ?

Non… pas du tout, et c’est bien pour ça qu’en éducation bienveillante, on privilégie l’association

renforcement positif // punition négative

Par exemple : Brutus tire vraiment très fort, il veut avancer ! Je m’arrête (punition négative). Il ne peut plus avancer. Il revient vers moi, la laisse est détendue… je me remets en marche (renforcement positif : il obtient ce qu’il veut en ayant le droit de marcher)

C’est d’ailleurs parce que que l’on utilise le “renforcement positif” que l’abus de langage “éducation positive” à vu le jour

Et les récompenses, c’est toujours des friandises ?

Et bien non… les récompenses, aussi appelés renforçateurs, sont de toute nature. Ils peuvent être de la nourriture, mais aussi un droit de jouer, de renifler, de marcher, d’aller voir un congénère, de creuser… Tout ce qui fait plaisir au chien peut devenir un renforçateur. J’ai même un chien en cours pour qui le renforçateur idéal pour travailler la marche au pied est… une plume d’oiseau !

Pour Mitsy, dans la série “renforçateur insolite”, c’est quelques crins de chevaux à renifler qui font des miracles !

Et dans ce domaine là : seule votre imagination (et les envies de Brutus) peuvent être une barrière !

Bon d’accord et ça change quoi d’éduquer comme ça ?

Et bien ça change tout : le chien n’obéit plus, il coopère car il a envie de le faire Il a confiance en vous car vous devenez prévisible et stable dans vos réactions Le chien peut-être serein, vous aussi

Et ça. c’est tout bénéfice pour tout le monde !

 

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